Le CR de Michel |
" Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! "
Ecotrail de Paname… Vous avez compris, elle ne me branchait absolument pas cette course… Sauf que… Dès la première édition, les retours des coureurs ont été globalement positifs, tant sur le parcours que sur la qualité de l’organisation. Pas de gros bugs… Des petits calages à faire comme sur toutes les épreuves mais des retours plutôt satisfaisants… Toujours sceptique, j’ai laissé passé la seconde édition en 2009 pour voir, et là, même type de retours… Positifs. En 2010, je fais une saison exclusivement dédiée à la course et aux raids en orientation… Comme il n’y a ni balise, ni boussole sur l’Ecotrail, j’ai suivi ma logique et je n’y suis pas allé (il faut toujours rester logique avec ses objectifs). Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Lors de la construction de ma saison 2011 et la définition de mes objectifs, j’avais prévu de faire une course moyenne distance au printemps, un truc dans les 50-60 bornes, pas plus à ce moment de la saison et plutôt roulant (ma saison ‘orientant plutôt sur du plat)
Hors le 50km n’arrive qu’au pied de la Tour Eiffel et seul le 80km a le privilège de terminer par la montée des quelques 350 marches qui mènent à la plateforme située à 58m au dessus du sol.
Préparation : Même si ma préparation pour le Raid 28 en janvier a été fortement allégée, j’ai néanmoins repris un peu goût à la course « pour la course »… et ce en grande partie grâce a mes équipier(e)s qui m’ont systématiquement poussé à repartir en trottinant lorsque j’avais envie de marcher… On en reparlera plus tard. Et cette envie, je compte bien la prolonger. Non pas que je me soit préparé en bouffant beaucoup de kilomètres, mais j’ai essayé de faire ça un peu plus sérieusement que d’habitude et j’ai réussi à intégrer un certain nombre de sorties de 2h-2h30 en mode longue distance avec les Bled-Runner en pleine préparation pour leur Marathon des Sables. Je profite aussi de quelques sorties Off de reco sur le parcours dont une avec Corto (Jeff) qu’on se fait un dimanche matin entre St Quentin et Rueil Malmaison. Les deux dernières semaines sont un peu allégées pour cause d’emploi du temps chargé, mais les sensations sont plutôt bonnes et pour une fois je ne suis ni blessé, ni fatigué à l’approche de la course. L’avant course :
Samedi, jour de la course, je me rend directement à St Quentin de chez moi et je me retrouve vers 11h00 sur place. Je suis parti pratiquement en tenue et je n’ai, en fait, qu’à laisser mon sac de rechange pour l’arrivée aux navettes.
En fait il vient tester la tenue de course qu’il portera la semaine prochaine. Hein, quoi, tu fais l’Ecotrail une semaine avant une course… mais tu vas faire quoi… Oh rien, juste la Barkley… Hum Hum ! ! ! Alors pour celles et ceux qui ne connaissent pas la Barkley, c’est la course aux 1,5% de finisher… En gros depuis qu’elle existe il y a 35-40 coureurs par an, et seulement 9 finisher depuis sa création… Du coup elle a la réputation d’être la course la plus dure du monde… Rien que ça… Du coup il gagne le droit d’emporter le drapeau UFO avec lui là bas (merci Gaétan) … mais pas tout de suite parce que pour le moment, le drapeau il est sur mon sac et c’est à moi que revient le privilège de lui faire faire ses 80 prochains kilomètres … Donc Ufoot, tu es bon pour m’attendre si tu veux le récupérer à l’arrivée (si j’avais su !!!) D’ailleurs en parlant de tenue, mon équipement est présenté dans la fiche équipement qui va bien. L’objectif côté tenue est d’avoir une tenue unique pour gérer le jour et la nuit… Seule variable d’ajustement la « pac light » en cas de froid ou de pluie pendant la nuit. Côté ravito, je pars avec 1,2 litre pour la première section (22km) et je ferai le plein (2 litres) au premier ravito pour les 34 km suivants. Ensuite un complément au 56 et un au 70 permettront de finir la course. Côté solide j’emporte le minimum syndical mais je sais que je ne mange rien en course sauf sur les ravitos. Je profiterai donc de mes passages sur les points de ravitaillement pour grignoter. Sur place il commence à faire chaud et je fais une première erreur de débutant, c’est de ne pas m’hydrater correctement… Pas glop pas glop après coup, mais bon je n’y ai pas fait attention tout de suite.
C’est partiiiiiiiiiiii Allez c’est parti… Il fait chaud, trop chaud pour une fin mars, et pourtant les organisateurs n’ont pas arrêté de rappeler qu’il fallait penser à boire vu les problèmes de déshydratation rencontrés l’an dernier.
En fait ma feuille de route est simple… 11h30 au total (pour finir avant minuit) réparti de la façon suivante Départ - Ravitaillement 1 : 22km globalement plats en 2h30 Ravitaillement 1 – Ravitaillement 2 : 34km bosselés en 5h00 Ravitaillement 2 – Ravitaillement 3 : 16km partiellement bosselés en 2h30 Ravitaillement 3 – Tour Eiffel : 10km plats en 1h30 Ces points de repères me permettent d’avoir 1h d’avance sur la barrière horaire. Pour le reste je ne regarderai presque jamais ma montre pendant la course (je ne met même pas le chrono en marche). Je préfère courir aux sensations et je contrôlerai mes temps de passage en arrivant sur les ravitos… Rien de plus.
On quitte la base après 5-6 km et on traverse la ville nouvelle, lieu où j’organise régulièrement des CO d’initiation. Au passage je croise Nadejda, une collègue qui est bénévole sur la course et que je reverrai encore une fois un peu plus loin.
Le soleil est maintenant légèrement voilé mais la chaleur est toujours présente. Les derniers km nous font passer nos deux premières bosses. Ce n’est que l’avant goût de ce qui nous attend ensuite et à écouter les coureurs autour de moi, la suite va être de la boucherie. Pour ma part je passe ces montées en marchant à un bon rythme (première fois que je marche) et je relance immédiatement après la fin de la montée.
C’est un peu l’approche adoptée avec mes équipier(e)s lors du Raid 28 et notre 6ème place au final est la preuve que ça fonctionne. Et puis j’ai envie de courir, pas de marcher. Ah oui la PAT… c’est ce que j’appelle ma Petite Allure Tranquille. C’est mon truc pour ne pas me laisser emporter par le rythme des autres sur ces sections à risques. Quand je relance, je le fais tout doucement, sans me soucier des coureurs autour de moi… Le plus drôle, c’est que progressivement mon allure remonte toute seule sans que je m’en rende compte. Bref, une allure à laquelle je suis bien… Ces deux premières montées sont avalées sans soucis, les cuisses ne bronchent même pas, mais je reste donc prudent en attendant de découvrir la suite. Arrivée sur Buc et sur le premier ravitaillement
Par contre je suis content d’arriver car j’ai super soif… Je passe au ravito, bois un premier grand verre, puis j’attrape une bouteille pour remplir le camel. Je vide ma poudre (Maxim neutre) et rempli la poche avec la bouteille… Là surprise… Je n’arrive pas à mettre toute la bouteille dedans. Le calcul est vite fait. La poche fait 2 litres, je suis parti avec un peu plus d’un litre… et je ne rentre même pas les 1,5 l de la bouteille… Bref sur cette première section j’ai du à peine boire 50cl… Avec ma mauvaise hydratation d’avant course, je comprends mieux pourquoi j’ai soif.
2h24 je quitte le ravitaillement de buc. J’ai tout fait en moins de 6 minutes. Je me relance sur un petit chemin bien connu des raidvingthuitards ou notre ami Soul (Pierre) avait du traverser 6 fois le cours d’eau pour aller poinçonner une balise A partir de maintenant on rentre dans les montagnes russes.
2 ou 3 km plus loin je fais une pause technique… Je me fais la remarque que c’est la première alors que d’habitude c’est bien plus fréquent… L’effet ravito…
Je reste appuyé à un arbre et j’essaie de détendre la jambe… Ça, après la soif, c’est le deuxième effet « manque de boisson ». Je reste comme ça quelques minutes le temps que ça passe et je repars en marchant pour finir de détendre. Ca commence mal. Si j’ai des crampes dès le 25ème, je suis mal barré. Progressivement je profite d’un chemin assez propre pour repartir en petite foulée, tout en prenant soin d’avoir des appuis le plus stable possibles. Pendant 5-6 km ça ne se passe pas trop mal. Je monte en marchant et je relance tout de suite après les côtes en restant attentif à mon mollet car plusieurs fois j’ai eu des petits élancements à la limite de la crampe. Chaque fois j’essaie de boire un peu tout en essayant de préserver mon capital eau pour tenir jusqu’au 56ème km. Sur cette section je commence à croiser un peu toujours les mêmes coureurs. On sent bien que les vitesses se stabilisent, mais je suis surtout surpris du nombre de coureurs qui… marchent. Beaucoup sont partis trop vite et le payent déjà. Je fais le yoyo avec Ufoot, et ça va durer pendant encore pas mal de kilomètres. Passé le trentième kilomètre j'ai un coup de moins bien (normal, ça m'arrive toujours entre 3h30 et 4h30 de course, puis entre 7 et 8 heures de course). Je pioche un peu, je ralenti mais j'essaie de conserver mon mode de progression. Je sais que ça va passer, mais moralement ça s'ajoute au reste... il faut tenir
Des coureurs s'arrêtent dont Fred (qui n'est autre que l'organisateur du Trail du château de Pierrefond). Il m'étire la jambe, puis au bout d'un moment j'essaye de me relever et la crampe revient aussitôt... j’attends quelques minutes, j'en profite pour boire et là j'ai un éclair de génie... Au fait dans e sac, j'ai un tube de sporténine... Mais pourquoi je n'ai pas pensé à en prendre avant ? Je sors le tube, j'avale 2 cachets et je bois de façon généreuse. Après quelques minutes supplémentaires Fred m'aide à me relever (en passant par la position à genoux ce coup ci pour ne pas relancer la crampe), et on repart tranquillement en marchant le temps de tout détendre. Fred n'est pas au top. Il a l'estomac en vrac et préfère terminer tranquillement... En tous cas heureusement qu'il a été là. Je regarde le chrono, il est 17h00... ca ne fait que 4h30 qu'on est parti et je suis déjà à la rue à cause de ces crampes, alors que le reste de la machine fonctionne bien. Là je décide de jouer le tout pour le tout. Je ne m'occupe plus d'économiser la boisson mais je me dit que dans l'heure qui vient je dois boire, boire et boire... on verra jusqu’où ca tiendra, mais je prend le risque d'être à sec avant le ravito.
Les idées noires d'arrêt au 56ème sont maintenant oubliées... j'arrive de nouveau à profiter du parcours, et je m'amuse. On approche de l'observatoire de Meudon. Depuis les terrasses on voit bien la Tour Eiffel au loin, sauf qu'il est trop tôt encore pour piquer directement dessus. On a encore un boucle à aller faire du côté de Chaville et de Ville d'avray avant d'envisager revenir sur Paris.
Il ne fait pas froid alors je décide de ne pas enfiler la gore tex. De toutes façons je serai trempé quoi qu'il arrive, donc je reste avec le maillot technique, et je garde la veste pour plus tard Au dessus de l'observatoire je vois une arche... Le ravito du 56... Trop cool, je pensais n'être qu'à 50 ou 51 km (tout ça à l'estimation et aux dire des porteurs de GPS...) Je m'approche mais ça à l'air bien calme pour un ravito. D'un seul coup je vois un panneau sur la droite... KM 46 … Quoi seulement 46... Pfffffffff petit coup au moral une fois de plus.
J'arrive sous la tente, il est presque 18h30. J'ai un peu de mal à sortit le matos, mais bon j'ai tout alors je passe sans soucis. Je repars sur un petit bout de route en essayant de ne pas trop faire de calcul théorique sur mon heure d'arrivée à Chaville. Déjà on n'est pas surs des kilomètres indiqués à 2 ou 3 près, et j'ai de mauvais souvenirs de calculs erronés qui n'avaient fait que me miner le moral.
Mes mollets semblent me laisser tranquille (mais je reste attentif) alors j'ai repris mon mode de progression visé. J'ai un peu de mal retrouver exactement les éléments sur cette section. Le seul truc dont je me rappelle c'est un peu plus tard, un type sur le bord du chemin qui annonce le ravito à 1 km... Je me méfie de ce type d'indication, mais après une petite descente, on attaque une longue montée et là le public indique le ravito tout en haut.
Dans la montée je croise mes parents venus encourager les participants. Ils sont là depuis le passage du 50km... et il va être 19h20... ca fait un moment. Je termine la montée avec eux, mais ça ne dure pas très longtemps et ils n'ont pas le droit d'entrer dans la zone de ravito. Dommage. Ils me demandent si je continue. Je répond « et comment ! ». Maintenant je suis bien et ça doit aller au bout. Je leur dit d'appeler ma femme pour la prévenir que je prévois toujours une arrivée avant minuit à la Tour Eiffel et que je la rappellerai quand je serai à St Clouds. Je les quitte et je passe au ravito. 19h23 quand j'arrive.6h53 de course sur les 7h30 prévues... Même avec mes soucis je n'ai pas perdu de temps (ou alors mes estimations étaient trop larges)
Là on a encore 16km avant le prochain ravito et la nuit tombe. Je pars donc avec un peu plus d'un litre. Ça devrait être suffisant. Nouveau passage à l'eau gazeuse, j'avale un nouveau cachet de sportenine en préventif puis en me dirigeant vers la zone de départ je tombe sur Phil, qui comme d'hab est parti à fond de ballon, mais qui se retrouve avec nous (faut dire qu'il jouait avec son téléphone mobile...). Ufoot nous rejoint avec son sandwich et on papote 2mn. Avec l’arrêt et la tombée de la nuit j'ai froid. Je décide donc d'enfiler la gore tex et du coup je met aussi la frontale car il fait bien sombre maintenant. A peine 10mn après être entré, je ressors de la zone de ravito, direction St Clouds. C'est reparti. Je suis bien maintenant, et ça va durer. Sur cette section, on a encore 5-6km de montagnes russes puis on doit attaquer une section globalement roulante qui vas nous faire rejoindre St Clouds. Je m'attendais à prendre mon second coup de bambou autour des 8h de course, mais visiblement l'arrêt au ravito au bout de 7h de course a du permettre de me l'éviter. Cette section va même me paraître plutôt courte et assez facile, d'autant que sur la fin je retrouve un terrain d'entrainement utilisé avec mes amis de Bled Runners pour leur prépa au MDS. Je sais où je suis, je sais où est le ravito, bref je contrôle. Pas trop vite, comme d'hab, mais j'essaie d'assurer. Depuis que je suis parti de Chaville je sais que ça va le faire, mais je sais aussi qu'une fois à St Clouds, je n'aurais plus aucun doute là dessus... J'avais visé 2h30 pour cette section et je débouche finalement sur le ravitaillement en haut des terrasses à 21h52, soit exactement 2h30 après être arrivé à celui de Chaville... Si c'est pas de la précision ça !!!
Je regarde l'heure et il me reste 3h00 pour rejoindre la Tour Eiffel avant le cut off de 01h00 du matin. Ravitaillement identique aux précédents + ajout d'un peu d'eau pour aller au bout. Avant de repartir je passe un coup de fil à mon épouse pour la prévenir... Si tout va bien je serai là dans environ 1h30-2h00, donc de toutes façons avant minuit. Comme prévu. Je leur dit que je les préviendrai dès que je serai au pied de la Tour Eiffel.
Paradoxalement, cette dernière section ne sera pas la plus facile. Je connais le parcours, c'est plat mais du coup c'est un poil lassant. Je décide donc de faire ça en Cyrano, technique que j'utilise depuis fort longtemps (bien avant d'en faire une méthode de référence...) et comme j'ai de la marge, ça va me permettre d'assurer le final sans trop m'entamer. Je garde juste un œil sur l'arrivée avant minuit, des fois que je me transforme en citrouille (et une citrouille dans les escaliers de la Tour Eiffel, c'est pas top) Descente rapide depuis la terrasse vers le parc de Sèvre, traversée du parc, puis on passe de l'autre côté de la nationale pour longer la seine par le sentier qui dessert les péniches J'alterne course et marche me faisant reprendre par quelques coureurs, mais au final, je me stabilise quand même (je ne perdrais que 16 places sur les 10km entre le ravito et la Tour Eiffel). On passe l'ile Seguin, puis on entre dans l'Ile Saint Germain dont le parc est resté ouvert. On passe à proximité d'un resto que j'aime bien (l'Ile pour ceux qui ne connaissent pas, resto de JP Rives) puis on ressort de l'ile au niveau d'Issy Val de Seine. Passage devant la maison de Bill en France et tout de suite après on passe sous le Périphérique... Ca y est on est à Paris... On va maintenant remonter tout le XVème. Des que possible on nous fait bifurquer sur les quais, le port de javel bas pour commencer puis le port de javel haut avant d'aller traverser l'île aux cygnes de bout en bout. La sortie de l'ile aux cygnes est un signal... Elle se fait sur le pont de Bir Hakeim, et la Tour Eiffel est à portée de mains. Retour sur les quais et un peu avant d'arriver au pont d'Iena, j'appelle Myriam pour lui dire que j'arrive... Elle me répond qu'ils sont (avec mon fils et sa copine) au premier étage et qu'ils m'attendent. Je monte la volée de marches pour quitter les quais et là je suis surpris par le monde sur l'esplanade au pied de la tour.
Sur ce tronçon je croise quelques têtes connues dont celle du Bagnard, je revois Land croisé sur le parcours dans l'après midi, ou TomTom Trailer qui est ici en pur spectateur. J'arrive au pilier Sud et je passe le contrôle à 23h26. Contrôle express du sac par la sécurité, et c'est parti pour environ 350 marches... Au début je voulais les compter, mais finalement, ça fait 11h que j'attends ce moment, alors je décide de juste profiter de la montée... pas de perf, pas de record, juste monter tranquillou (alors que je suis bien) et regarder autour...
Les derniers paliers s'enchainent et j’entends le son du speaker qui s'approche...,
Je surveille les arrivées car Ufoot est reparti derrière moi de St Clouds et comme il ne m’a pas doublé sur la dernier section il ne devrait pas être très loin. L’idée est que je lui refile tout de suite le drapeau UFO pour qu’il l’emporte sur la Barkleys jeudi prochain.
Transfert officiel du drapeau UFO… A lui de le porter sur la prochaine épreuve. On redescend, on passe récupérer les sacs coureurs au gymnase, passage qui donne l’occasion à Myriam de faire une vidéo rigolote…, puis c’est retour maison pour une bonne douche et un gros dodo… Et franchement, ce soir, j’étais quand même drôlement content d’avoir un chauffeur et des accompagnateurs pour me ramener à la maison…Merci à tous les 3…
Et bien, je dois reconnaitre que globalement, c’était quand même pas mal organisé. Juste un peu de bousculade à Chaville pour le remplissage des poches à eau, mais sinon, pour tout le reste, rien à redire… Belle orga, des bénévoles supers sympas tout le long, et ce final qui à lui seul vaut bien les efforts déployés. Un peu surpris du parcours… Je m’attendais à ce qu’on emprunte des côtes beaucoup plus raides (et il y en a là où on est passé). Là non, aucune côté réellement méchante. Ca peut sembler difficile aux coureurs sur route, mais franchement pour les habitués des trails, en dehors de la distance, le tracé est quand même bien roulant. On est pile poil dans le même esprit que la Saintélyon… Un trail roulant vu par les trailers et une course technique vu pas les coureurs sur route… Il n’empêche qu’il faut quand même manger ces 82 foutus kilomètres… tout en restant dans les barrières horaires. Seul petit point noir à mon avis, le tarif d’inscription… Autant je peux comprendre les coûts d’orga sur l’UTMB (ou la CCC pour rester à une dimension identique) avec le secours en montagne, et toute la logistique demandée par une course de montagne, autant là, je me demande encore où passe le montant des inscriptions… Attention, on a tout ce qu’il faut sur la course (ainsi qu’après) mais pas plus qu’ailleurs… Voilà. Ce n’est probablement pas une course que je ferai tous les ans, mais lorsque le planning nécessite une sortie longue à cette période, ca peut faire une bonne course intermédiaire. Côté physique, en dehors de ma bêtise de débutant avec l’hydratation, tout s’est bien passé ensuite. J’ai réussi à mener la course comme je l’avais prévu. Pas de blessure (en dehors d’un ongle noir), pas d’ampoules (merci les chaussures de route), et 48h de courbatures habituelles, mais rien de plus. Place maintenant à une grosse semaine de break pour tout laisser se remettre en place, puis j’attaque la suite de mon programme, direction un 24heures… histoire d’essayer de battre mon (modeste) record. Merci d’avoir tenu jusqu’ici… A+ Le p'tit Michel ! Merci à Xavhie, à Bottle, à Loïc et à Atomik JF pour les photos. |